Biden veut imposer des limitations fortes aux puces IA... à tout le monde !
A quelques jours de la fin de son mandat, Biden sort une nouvelle règle dans la guerre commerciale avec la Chine et pour limiter l'exportation des composants IA. Officiellement : cette proposition doit permettre de garder une avance de 6 à 18 mois sur les concurrents sur l'IA, particulièrement la Chine. Espoir ou illusion ?
Cette proposition est un ensemble de restrictions très fortes pour l'exportation et limiter l'accès aux composants clés. 120 pays sont placés en accès restreints dont le Mexique, le Portugal. Les pays non soumis auront un accès aux composants mais des sociétés de ces pays voulant installer des datacenters, par exemple, dans un pays à accès restreint, il faudra demander une autorisation aux Etats-Unis... Pire : même ces pays "amis" seraient limités à 50 000 GPU, éventuellement jusqu'à 100 000 après négociations. D'autres limitations dans les quantités et même l'usage sont prévus.
Pour le gouvernement américain, cette proposition doit assurer la sécurité nationale, protéger la technologie IA et éviter qu'elle ne soit utiliser par des pays non amis...
Un groupement industriel de plusieurs acteurs technologiques, Information Technology Industry Council, a prévenu l'administration qu'une nouvelle loi bâclée serait contre-productive et pourrait nuire à la logistique et à l'approvisionnement en composants et pénaliser les sociétés américaines. L'inverse de l'effet voulu.
C'est aussi un moyen pour Biden de laisser Trump gérer ces nouvelles règles. Ou comment laisser un joli piège à la future administration. Et tant pis si cela aura plus d'effets négatifs pour les géants de la tech que de bénéfices.
Deux visions technologiques s'opposent fortement. L'administration fédérale qui dit : pour préserver notre avance, bloquons le reste du monde. Et en face, les acteurs de la tech qui disent : c'est une connerie et une méconnaissance totale du monde technologique. Au-delà, cela pourrait aussi pousser une nouvelle partie de la technologie américaine à ne plus soutenir le parti démocrate comme ce fut déjà le cas lors de la dernière élection.